Fiche de liens ―「IM HAZEL」

(( RICH )) Un monde coloré s'offre à Hazel. Des voyages aux quatre coins de la planète dans les meilleurs hôtels qu'il puisse exister, des billets dorés gaspillés trop souvent et pour des bêtises qui ne sont indispensables à personne. Des soirées démesurées à la Gatsby sur les toits des plus hauts buildings de Séoul, où l'on passe son temps à se moquer des rats qui courent dans les rues à quelques centaines de mètres plus bas. On boit avec excès pour être en harmonie avec son temps. La jet set Coréenne est un cercle très privé, il est difficile d'y entrer mais tellement simple de chuter. C'est un univers tout aussi indécent qu'incroyable.

Assis sur le rebord de son balcon, Hazel observe le vide. Petit prince se demande comment est la vie d'en bas. Il s'imagine sauter pour rejoindre ces gens, mais tout ce qu'il entend c'est le bruit se son crâne se briser contre le bitume. Un sourire illumine alors son visage et il relève la tête pour respirer la pluie qui vient. Vivre avec les pauvres n'est pas pour lui.


(( DESIRES )) Non. C'est un mot qui l'insupporte mais qu'il utilise trop souvent. On ne refuse rien à petit prince, consommer pour se lasser c'est son mode de vie. Si monsieur souhaite acquérir un nouveau trésor c'est sur un plateau doré qu'il faut lui offrir. Hazel il s'intéresse à tout, mais ne se passionne de rien. C'est un petit riche qui se repose beaucoup trop souvent sur l'argent de papa, un bourgeois capricieux qui sèche ses larmes avec des montres Gucci et des chaussures Balenciaga. Se remettre en question par la parole et la réflexion n'est pas une option envisageable, sortir sa carte de crédit est l'unique solution. Whoever said money can't solve your problems, must not have had enough money to solve 'em.


(( MAD WORLD )) Chute libre. Personne ne semble remarquer que petit prince s'amuse à tester les limites du corps humain. Ses lèvres, qu'il maquille toujours cachent une peau brûlée. Le whisky qu'il verse sans modération dans son café au petit déjeuner, les rails de coke qu'il inspire avec gourmandise... Ô douce soirées poudrées, immaculées. Hazel passe son temps à se défoncer et on ne se demande plus la dernière fois qu'il a picolé mais plutôt quand est-ce qu'il a été vu parfaitement sobre. Personne ne sait. Personne ne doit savoir.
Ce masque sur son visage, ce sourire solaire qui en ferait craquer plus d'une, mentir et cacher les choses est un art qu'il maîtrise plutôt bien. Et puis, qui pourrait croire à son putain de malheur ? Dans cette société d'envieux, les riches qui se plaignent sont des connards et on ne tolère pas qu'ils puissent être malheureux. Il maquille sa descente aux enfers dans les bulles du champagne qu'il consomme à outrance, dans les vêtements de créateurs qu'il achète, dans la vapeur de ses addictions croissantes. Univers coloré dans lequel un enfant achromatique se noie. Gouttes écarlates qui perlent sur sa peau blanche comme la neige, petits picotements mais sourire apaisé.